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Article écrit par Anne Marie
Exposées à de nombreux enfants provenant de situations familiales variées, les professionnelles de la Petite enfance croisent régulièrement la route d’enfant qu’on dit « mordeurs » ou « tapeurs ». Mais pourquoi retrouve-t-on ce comportement chez les tout-petits ?
- D’où proviennent les troubles violents chez les petits enfants ? ;
- La morsure : un mécanisme de découverte du monde et de défense, encouragé par la poussée des dents ;
- Gestes à adopter pour un enfant tapeur en collectivité.
- La colère
- La fatigue
- La frustration
- L’excitation
Les actes violents sont communs chez les petits enfants, en particulier avant l’âge de 3 ans. La violence comportementale doit souvent être comprise comme le reflet de troubles plus profonds. Le fait de mordre et de taper sont des actes difficiles à prévenir, ce qui désempare les adultes qui ne savent pas forcément comment réagir. L’enfant cherche dans ce cas à extérioriser quelque chose qu’il ne parvient pas à traduire autrement. Il s’agit donc de comprendre ce qui se cache derrière l’acte violent pour l’aider à gérer ses émotions et lui faire comprendre qu’il doit respecter les autres et se respecter soi-même. Il faut alors lui transmettre qu’il peut exprimer sa colère ou sa frustration, mais il n’a pas le droit de faire mal.
D’où proviennent les troubles violents chez les petits enfants ?
La violence est pour les petits enfants qui n’arrivent pas encore à s’exprimer ou à gérer leurs émotions une façon d’extérioriser physiquement des sentiments. L’acte violent peut donc traduire :
Les actes violents peuvent aussi avoir lieu au moment des jeux. Les enfants peuvent faire mal sans le vouloir en ne se rendant pas compte de leur propre force ou parce qu’ils ne se rendent pas compte des conséquences douloureuses de leurs actes. Ils peuvent aussi mordre ou taper pour prendre le jouet d’un autre ou encore pour attirer l’attention d’un adulte.
Ces petites manifestations de violences ne sont pas inquiétantes tant qu’elles ne sont pas répétées. Cependant, elles peuvent signaler un trouble plus profond. Les enfants qui vivent des événements stressants comme un déménagement ou bien l’arrivée d’un frère ou d’une sœur extériorisent souvent cette tension par la violence. Le traumatisme provoqué par une scène d’agression physique peut également être à l’origine de ces actes.
La morsure : un mécanisme de découverte du monde et de défense, encouragé par la poussée des dents
Les actes de morsures régulières entre 3 mois et 1 an sont souvent liés à la poussée des dents. En mordant, le bébé soulage la douleur en faisant pression sur sa gencive. C’est donc un mécanisme de défense face à l’inconfort qu’il ressent. Dans ce cas, il convient de mettre à sa disposition des jouets qu’il peut mordre pour se soulager, comme des clés de dentition.
Par ailleurs, la bouche est également un outil d’exploration comme les autres pour les tout-petits. C’est une façon pour eux de percevoir les textures, les goûts et les formes. L’acte de mordre est une forme de contact sensoriel avec cet univers qu’ils découvrent. Ainsi, l’enfant peut aussi bien mordre quelqu’un sans réelle intention de faire du mal, mais plutôt par curiosité. Il faut alors lui faire comprendre que, s’il peut mordre certains objets comme des jouets ou des aliments, il ne doit pas mordre d’autres personnes.
Gestes à adopter pour un enfant tapeur en collectivité
Les actes violents sont des réponses naturelles et banales mais ils deviennent rapidement problématiques dans le contexte de la collectivité. Il est nécessaire d’intervenir pour faire comprendre à l’enfant que la violence n’est ni une solution ni un jeu. Si l’enfant est régulièrement violent, il ne faut pas attendre pour lui faire comprendre qu’il ne doit pas le répéter. Il faut attirer son attention sur le problème et trouver avec lui les solutions adaptées.
La première chose à faire est de porter son attention sur l’enfant mordu, en s’assurant qu’il aille bien. On attend ensuite que le mordeur se calme avant de lui faire comprendre calmement qu’il ne doit pas recommencer, par exemple en lui expliquant les conséquences de son acte. Eloigner l’enfant des autres en lui disant qu’il ne pourra pas jouer avec eux s’il reste violent peut aussi l’aider à mieux comprendre comment il doit se comporter en société.
Il s’agit de soutenir l’enfant non seulement en lui expliquant qu’il ne doit pas mordre ou taper, mais surtout en lui montrant qu’il peut s’exprimer autrement. Pour les plus grands, les aider à mettre des mots sur ce qui vient de se passer peut contribuer à une plus grande maîtrise de leurs émotions par le langage. Pour les plus petits, montrer la manière correcte de jouer ou de se chamailler peut faire toute la différence.
Cela ne sert à rien de forcer l’enfant à s’excuser ou de le pointer du doigt en lui disant qu’il est méchant. En se sentant jugé, il perdra en confiance en lui et sera d’autant plus désemparé face à ses propres émotions. L’inclusion est donc la réelle solution, en s’assurant bien sûr que l’enfant ait assimilé cette importante leçon.
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