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La parole des adultes est pour les jeunes enfants un repère qui doit être sûr et fiable. C’est grâce à l’œuvre de Françoise Dolto que l’importance du « parler vrai » pour le développement psychique de l’enfant a été reconnue. Découvrez dans cet article :
- La valeur de la parole de l’adulte pour l’enfant ;
- Comment s’adresser à l’enfant ;
- Comment l’aider par la parole à surpasser un traumatisme.
La parole de l’adulte, un repère fondamental
L’enfant qui grandit est curieux et interroge le monde qui l’entoure. Confronté à ses interrogations, l’adulte est souvent gêné car certains sujets semblent difficiles à aborder. L’embarras les pousse à éviter les questions ou à employer un discours infantilisant pour y répondre.
Mais cette parole sert de repère à l’enfant pour comprendre le monde, et sera déterminante tout au long de son développement. Il s’agit pour l’adulte d’adapter ses mots sans pour autant recourir à des mensonges ou simplifier excessivement son discours.
En effet, les adultes tiennent pour l’enfant le poste d’interprètes de la réalité. Plus tard, l’enfant construira son propre discours à partir de leurs paroles afin de communiquer avec d’autres personnes et de défendre ses propres choix.
Le fait de mentir aux enfants dans un effort pour les préserver d’une réalité jugée trop difficile peut être à l’origine d’un déséquilibre psychologique. Parce que l’enfant a une certaine perception des évènements qui n’est pas reflétée dans les propos de l’adulte, il ressent une grande insécurité car il ne peut plus se fier à lui.
La fiabilité de la parole de l’adulte est aussi la condition de sa crédibilité et de son autorité. L’enfant qui tente de développer sa compréhension du monde a besoin que celui-ci lui donne des explications. Si la réponse n’est pas cohérente, la désillusion ressentie par l’enfant va le pousser à systématiquement remettre en cause le discours de l’adulte.
Parler « avec » plutôt que de parler « à » l’enfant
Le fait de parler vrai est aussi une façon de signifier le respect. Les enfants comprennent par le dialogue qu’ils sont des interlocuteurs à part entière. Mais le parler vrai n’implique pas le fait de parler de tout avec eux. Il s’agit d’aborder sans détour des sujets qui les concernent, avec des mots simples et à leur portée, c’est à dire sans infantiliser le discours.
En préconisant l’habitude d’écouter les enfants, Dolto ne veut pas dire qu’il faudrait ne pas leur imposer de limites. Écouter, ce n’est pas céder. C’est être réceptif à ses plaintes dans un effort de compréhension.
Mettre des mots sur les traumatismes pour les surpasser
L’enfant a la capacité de comprendre ce qui le concerne. En lui « parlant vrai », l’adulte met des mots sur ce que l’enfant a vécu depuis sa naissance. Cette parole permet de mettre du sens sur ses expériences et son ressenti. Elle vient dénouer les souvenirs tourmentés en le libérant d’un poids. C’est donc par les mots que l’adulte contribue à l’équilibre psychique du bébé, en prévenant les traumatismes.
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