Plus souvent abrégé sous EA, Electronic Arts est un des géants du jeu vidéo, le second plus grand éditeur américain. Curieux et n’hésitant pas à investir dans de nouveaux projets, EA publie un nombre très important de jeux chaque année.
Electronic Arts est une entreprise relativement ancienne, faisant partie des plus vieux éditeurs de l’histoire du jeu vidéo. Fondé par l’ex-employé d’Apple Trip Hawkins en 1982, Electronic Arts joua très vite un rôle d’éditeur, s’associant à différents studios afin de publier et promouvoir leurs projets.
Après plusieurs débats quant à comment nommer l’entreprise, Electronic Arts fut choisi, comme une flatterie qualifiant le travail des différents développeurs travaillant avec l’éditeur.
Le succès d’Electronic Arts fut linéaire et très marqué. Débutant sur PC, l’éditeur n’a cessé tout au long de son histoire de chercher à s’agrandir, se diversifier, et à travailler avec de nouveaux studios. Rapidement, EA gagna l’accès à la publication de nombreux jeux sur toutes les consoles, sans réellement faire de discrimination de genres ou de styles.
Depuis les années 2000, EA se dresse comme l’un des deux principaux éditeurs vidéoludiques américains, lancé dans une course serrée contre Activision Blizzard.
Le QG d’Electronic Arts se situe à Redwood City, en Californie. EA agit exclusivement comme un éditeur et ne produit absolument aucun jeu en interne. Le rôle d’EA va être d’acquérir ou de réaliser des partenariats avec différents studios à succès afin d’avoir accès à de nombreux développeurs talentueux pour réaliser ses jeux.
Dans l’absolu, cette entreprise ne se charge donc que d’organiser ces différents projets et d’effectuer tous les aspects liés à la communication, au marketing et la publicité. EA cherche également régulièrement à acquérir les droits pour travailler sur différentes licences à succès. Il possède actuellement les droits exclusifs à la production de jeux Star Wars.
EA ne semble présenter aucune préférence, en dehors du succès. Cet éditeur publie énormément de jeux provenant de tous les genres et horizons. On y retrouve principalement beaucoup de jeux action adventure, de FPS et de jeux de sport ainsi que quelques RPG. La majorité des partenaires de EA ont atteint le statut de studio AAA, mais on retrouve également quelques projets « indépendants », comme Unravel.
Exemples :
Respawn Entertainment (Titanfall, Apex Legends, Star Wars Jedi : Fallen Order)
Série créée pour faire face à son concurrent direct, Call of Duty, la série des Battlefield a réussi à se tailler une niche dans le genre FPS en proposant des conflits à très grandes échelles.
Ces champs de batailles en ligne sont centrés autour d’objectifs généraux et ses joueurs ne jouent le rôle que d’un soldat au milieu d’escouades entières.
La stratégie et la coordination sont alors de mise, et le jeu force constamment l’affrontement pour un gameplay très dynamique.
Digne héritier de la lignée des Baldur’s Gate, Dragon Age est un des premiers jeux sur lesquels Bioware a travaillé après son acquisition par Electronic Arts.
Toujours fortement inspiré par les univers de Donjons et Dragons, ce jeu tente toutefois de créer son propre monde, privilégiant un combat mêlant action et tactical RPG. Il s’agit, avec Mass Effect des mêmes développeurs, d’un des jeux où la dimension de choix a été portée à l’extrême.
Il permet même de transférer ses sauvegardes entre ses différents opus pour conserver les choix précédemment effectués par le joueur.
Face à la vague déferlante du Battle Royale sur le jeu vidéo, Electronic Arts voulait un représentant. Ce fut Apex Legends qui releva le défi, produit par Respawn Entertainment après leur prouesse technique sur Titanfall.
Se rapprochant beaucoup du hero shooter, ce FPS est conçu pour être joué en petites équipes et pour donner énormément d’option de déplacements pour ses joueurs.
Comparé à ses concurrents, il apparait ainsi comme un jeu beaucoup plus tactique et nerveux, forçant régulièrement les groupes répartis sur la carte à s’affronter ou à se tendre des embuscades.
Plants VS Zombies appartenait à la base à la petite société Popcap avant qu’Electronic Arts ne reconnaisse le potentiel créatif de la firme. Ce petit Tower Defense très mignon demande au joueur d’ériger une barrière de plantes tirant des pois pour lutter contre une horde de zombies attaquant son jardin.
Le jeu est plus complexe qu’il ne peut laisser penser. Fièrement dans la veine de ses ancêtres du Tower Defense, il faudra ici jongler avec des ressources, son temps, sa composition, tout en étant prêt à intervenir face aux nombreux imprévus auxquels on peut s’attendre face à cette horde loufoque.
Si vous cherchez à vous intégrer à Electronic Arts en tant que développeur, vous ne devriez pas chercher à rejoindre l’entreprise elle-même. EA ne produit pas de jeu mais est fortement intéressé par tout développeur compétent qu’il pense prometteur.
Il y a deux moyens de rejoindre cet éditeur :
Il est également tout à fait possible de faire appel à EA en tant qu’éditeur si votre projet est suffisamment important ou ambitieux, sans forcément complétement intégrer la firme.
La grande majorité des titres produits par Electronic Arts sont conçus pour être extrêmement rentables, faisant partie des blockbusters vidéoludique es plus importants de l’année. Cela ne signifie pas qu’Electronic Arts ne réalise que des jeux AAA, mais un haut niveau de qualité est toutefois attendu.
En conséquence, il leur est nécessaire de produire des jeux AAA, extrêmement complets et riche en contenu. Si vous avez votre propre studio, EA ne lésine pas sur les ressources prodiguées et fait partie des meilleures forces marketing du jeu vidéo.
Cela est une expérience en or pour un développeur de jeu, qui peut pleinement s’investir dans son œuvre, mais cela reste une tâche parfois débordante. EA se situe également dans la moyenne haute au niveau de ses salaires par rapport au reste de l’industrie vidéoludique
Il peut être important de noter que EA possède une assez mauvaise réputation en ce qui concerne le processus de création artistique. Plus une entreprise ou un studio est rattaché à (ou racheté par) EA, plus l’éditeur est concerné par la réussite financière de ce projet.
Cela se traduit très souvent par de nombreuses interventions de l’éditeur dans le processus de développement. EA a déjà forcé plusieurs de ses studios à abandonner des projets ou à se concentrer sur d’autres malgré les contestations des développeurs impliqués. D’autres ont été forcés d’inclure des modes multijoueur ou des microtransactions pour booster la rentabilité de leurs titres, des pratiques pourtant assez mal vues de la part des joueurs.
Dans certains cas, ces décisions ont été attribuées à la baisse de qualité de certains titres, tels que la série des Dead Space, débutant comme un jeu d’horreur et finissant comme action game.
S’associer avec Electronic Arts n’équivaut pas nécessairement à signer un arrêt de mort, mais il est important de noter qu’il s’agit bel et bien de la fin de l’indépendance, et que EA se montre souvent assez exigeant envers ses collaborateurs.