Dans un monde où internet est omniprésent et les requêtes rapides comme l’éclair, il faut être très flexible. Face au succès de services de vidéo à la demande, tels que Netflix, une question s’est très vite posée. Pourquoi ne pas faire la même chose avec le jeu vidéo ? Découvrez ici vers où se dirige une grosse partie de l’engouement du secteur du jeu vidéo.
Comprendre le Cloud Gaming demande de comprendre comment un ordinateur et les services de streaming fonctionnent. Jouer à un jeu sur son ordinateur revient à lui demander d’exécuter une série de tâches et de processus afin de générer un monde virtuel qui sera ensuite diffusé sur l’écran d’ordinateur. Une pression de bouton, pour donner à un personnage l’ordre de sauter par exemple, est alors enregistrée instantanément, traitée puis reproduite dans le jeu et diffusée sur l’écran.
Le Cloud Gaming quant à lui revient à faire le même procédé mais avec une variation importante : l’ordinateur ou la console en question n’est pas en face de vous, mais potentiellement à des milliers de kilomètres.
Connecté à un serveur, vous contrôlez donc toujours ce même jeu. L’ordre de sauter est le même, mais ce dernier est envoyé directement à un serveur externe composé de puissants PC et d’une bande passante importante qui va se charger de le traiter. Enfin, la réponse est directement diffusée sur votre écran. Si le résultat peut sembler être similaire, c’est que c’est l’objectif du service ! Mais pourquoi ?
Le Cloud Gaming représente deux atouts pour le consommateur.
Si tourner un jeu vidéo peut demander une puissance de calcul importante, lire la simple rediffusion de ce jeu n’en nécessite presque aucune. En utilisant ces services il est donc en théorie possible de jouer sur n’importe quel appareil capable de lire de la vidéo, que ce soit une télévision, un vieil ordinateur ou même un téléphone portable.
De la même manière que pour la vidéo à la demande, ces plateformes de Cloud Gaming vous proposent d’accéder presque instantanément à vos jeux. En fonction des services vous aurez donc soit accès à un catalogue de jeux déjà prêts à votre disposition (comme avec le Playstation Now), soit on vous proposera d’installer très rapidement des jeux que vous possédez déjà (comme pour le cas de Shadow ou de Stadia). Bien que cette seconde option ne soit pas toujours « instantanée », la vitesse de téléchargement extrême de ces services rend le temps d’attente dérisoire.
Cette organisation complexe n’est néanmoins pas sans coût. Outre le besoin d’un abonnement (autour d’une dizaine d’euros sur les différents clouds comme Stadia ou Shadow), le Cloud Gaming présente un inconvénient majeur à prendre en compte pour le consommateur : la latence, ou « ping ».
En effet, malgré le fait que l’échange d’information entre votre ordinateur et les serveurs en question s’effectue à une vitesse proche de celle de la lumière, il existe toujours un très léger et inévitable délai par rapport à une expérience directe avec une machine. En outre, plus la qualité d’image souhaitée est importante, cette dernière met du temps à voyager. On compte alors en fonction de la qualité d’image demandée une différence de l’ordre de moins d’une centaine de millisecondes.
Si ce délai peut sembler risible pour une vidéo, dans le cadre d’un jeu (et tout particulièrement pour ceux demandant un minimum de réflexes), il peut se révéler fatal, et ainsi grandement affecter l’expérience de jeu.
Le Cloud Gaming représente donc principalement un intérêt pour les joueurs occasionnels, des joueurs qui souhaitent s’adonner de temps au temps aux loisirs vidéoludiques sans pour autant vouloir effectuer un assez lourd investissement dans un PC gaming ou une console. Ceux proposant une librairie de jeu sont aussi utiles de ce point de vue car ils permettent de picorer différents titres sans s’engager à en acheter un.
Il est important pour quiconque souhaite jouer en Cloud Gaming d’avoir une connexion de préférence filaire et à très haut débit. Un service comme Stadia vous demandera par exemple au moins 10 mb/s pour du 720p, et 35 mb/s pour une définition en 4k à 60 FPS. Un internet illimité est aussi nécessaire, sous peine de pulvériser votre facture.
Bien qu’il s’agisse de l’argumentaire de beaucoup d’entreprises, la réalité est un peu plus nuancée. Il serait en effet étonnant de voir le Cloud Gaming remplacer totalement l’achat d’un matériel physique : outre le sentiment de collection, important pour beaucoup de joueurs, le manque de ping est un atout essentiel, notamment pour les joueurs compétitifs. De plus, bien qu’un abonnement mensuel ne soit pas excessivement cher, à long terme, il peut se révéler plus coûteux qu’acheter une configuration capable d’effectuer les mêmes tâches.
De la même manière que des services comme Netflix ou CBS, le Cloud Gaming brise la barrière souvent érigée à l’encontre de nouveaux consommateurs en plaçant un prix d’entrée abordable pour une expérience de qualité et polyvalente. Tout comme le soudain regain de popularité des séries, prenant aujourd’hui de plus en plus de place dans l’industrie audiovisuelle, il y a fort à parier que cette disponibilité instantanée parviendra à placer le jeu vidéo entre de plus en plus de mains, augmentant encore plus sa popularité.
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